Toujours est-il qu’en publiant De la Terre à la Lune en 1865 et La Machine à remonter le temps en 1895, Jules Verne puis H.G. Wells ont jeté une passerelle entre la science et la fiction. Dans le roman de l’écrivain britannique, héros et anti-héros se nommaient Éloïs et Morlocks, s’affrontant – déjà – dans une lutte entre le bien et le mal. Ils se nomment à présent Iron Man, Captain America, Hulk, Spiderman, Deadpool, Wolverine, Daredevil ou Black Panther. Appartenant à l’univers Marvel, ces personnages expriment davantage de complexité. Mi-ange mi-démon, chacun d’entre eux commence sa vie dans la peau d’un humain avant de se voir doté d’un super-pouvoir spécifique, à la suite d’une expérimentation scientifique ou d’un simple accident. Dans la lignée de Superman apparu en 1938, tous ces mutants sont entrés dans la pop-culture un à un dans les sixties, cultivant mille fantasmes comme la capacité de voler, défier la gravité, disposer d’une force surhumaine, se transformer en géant, en créature microscopique, bénéficier d’une faculté d’auto-guérison ou de sens ultra-affutés.